mercredi 19 septembre 2018

Conference le 16 octobre 2018 15h : L’Afrique face à ses défis énergétiques

Conférence-débat du 16 octobre 2018 15h

Centre parisien de l’Université de Chicago

La croissance économique, l’urbanisation, les changements rapides de mode de vie et la dynamique démographique en Afrique créent une demande toujours plus importante d’énergie. Alors que l’énergie est essentielle pour le développement
économique et améliorer la qualité de vie des populations, l’électrification et l’accès au service d’électricité progressent lentement.

L’enjeu est double : répondre aux besoins énergétiques actuels et futurs et orienter
le secteur énergétique dans une trajectoire de développement durable et sobre en carbone. Cela exige de développer un secteur énergétique et un système d’électrification viables aux plans social, économique et environnemental.

Alors qu’une majorité de la population du continent n’a toujours pas accès à
l’électricité, dans de nombreux pays du continent, les systèmes sont encore
défaillants, le coût de l’électricité élevé et les politiques peu lisibles. La Banque
Africaine du Développement estime à 60 à 90 milliards de dollars par an le coût de garantir l’accès universel à l’électricité d’ici 2025, la Banque prévoyant d’investir 12 milliards de ressources propres dans le financement de l’énergie durant la période 2015-2020. Comment attirer les financements vers ces marchés qui présentent de nombreux risques et incertitudes ? Quelle est l’échelle appropriée pour les infrastructures et les réseaux, entre projets locaux, nationaux ou de grandes régions ? Quel rôle pour les politiques de coopération européennes ?

Les contraintes du changement climatique mais aussi les problèmes sanitaires posés par la pollution (transports, industries, cuisine au charbon de bois, etc.) posent
la question de la place des énergies renouvelables dans le mix énergétique. Les pays producteurs d’énergie fossile ont-ils intérêt à se tourner vers des énergies demandant de lourds investissements ? La production d’énergie solaire peut-elle atteindre des niveaux compatibles avec les besoins ? Les réalisations récentes en matière d'énergie solaire peuvent-elles être généralisées ? Les engagements pris à la Conférence de Paris sur le climat sont ils en voie d’être tenus sur le continent ?

Telles sont quelques unes des questions qui seront abordées par nos intervenants et proposées à la discussion.

Programme

15h00 Accueil

15h20 Introduction
Jean-Yves AUTEXIER, Administrateur du Fonds de dotation
Galilée.

15h30 Comment répondre aux besoins énergétiques d'un continent
en croissance ?
Jean-Paul NGOUMOU, consultant, fondateur du cabinet OPA.

16h00 Discussion avec la salle

16h15 Les réalisations marocaines dans l'énergie solaire et l'avenir
des énergies renouvelables en Afrique.
Ahmed BAROUDI, directeur général de la Société
d'investissements énergétiques du Maroc.

16h45 Discussion avec la salle

17h00 L’électrification rurale au Togo : entre stratégies énergétiques et perception du développement.
Pierre LE FUR, géographe, spécialiste des questions de
développement.

17h30 Discussion avec la salle

18h00 Buffet dinatoire avec la Popote itinérante.

Inscription obligatoire : https://goo.gl/DLk44n

Plan d'accès
Bus 62 ou 89, arrêt Thomas Mann
Métro Ligne 14, arrêt Bibliothèque François Mitterrand

Le Fonds de dotation Galilée a comme objectif de contribuer au débat public et de favoriser la diffusion et la communication des idées sur les évolutions et les enjeux du monde contemporain. Les rencontres qu’il organise cherchent ainsi à faire
dialoguer acteurs, experts et chercheurs d’horizons géographiques et
professionnels différents et à confronter leurs analyses et expériences.
Contact : fondsgalilee@gmail.com

Nos invités

Jean-Paul NGOUMOU.
Ancien cadre dirigeant d’une grande société pétrolière française,

Jean-Paul Ngoumou
est aujourd’hui consultant, fondateur du cabinet OPA et intervient dans le conseil aux activités énergétiques en Afrique. Il est expert auprès du Forum de Paris.

Ahmed BAROUDI
Docteur en électronique et informatique industrielle (Lincs/Laboratoire CNRS). Ses travaux lui ont valu le Premier prix de l’innovation technologique Laboratoires-Industrie en France. Il est à présent directeur général de la Société d'investissements énergétiques (Maroc), dédiée au financement des filières des énergies renouvelables.
Elle est appelée à investir dans les projets visant à l’augmentation des capacités de
production au Maroc où fonctionne la plus grande centrale solaire d’Afrique.

Pierre LE FUR
Géographe, spécialiste des questions de développement.

lundi 10 septembre 2018

L'électricité Greenprice, encore du Greenwashing ?

Un message adressé au site « greenprice.fr » qui propose de passer à une « électricité verte »



Bonjour,

Ce matin, je me suis intéressé de plus près à votre offre.

Votre site web annonce :
Une étude scientifique mondiale, regroupant 39 études de pays industrialisés, montre que 4 solutions sont prioritaires pour réduire son impact sur le changement climatique.
Les 4 solutions que vous indiquez sont
- Se déplacer à vélo
- Ne pas prendre l’avion
- Consommer de l’énergie verte
- Devenir végétarien

J’ai commencé par regarder l’ « étude scientifique » sur laquelle vous vous appuyez
Cette étude liste bien 4 actions prioritaires.  Je les donne ci dessous, sans traduction :
- eating a plant-based diet
- avoiding air travel
- living car-free
- having smaller families

Les deux premières actions sont bien dans votre liste
Vous avez traduit l’action « living car free » par « se déplacer à vélo », ce qui est très approximatif, mais acceptable

Par contre vois que vous avez traduit « having smaller families » par « consommer de l’énergie verte » ce qui, même avec beaucoup d’imagination, ne me parait pas cohérent.  L’article scientifique ne fait aucune recommandation sur l'énergie
C’est d’autant plus scandaleux que la suite de votre site web porte uniquement sur les « énergies vertes » 

Il est donc clair que vous mettez en avant une étude scientifique, en prétendant qu’elle va dans le sens de votre offre, alors qu’il n’en est rien.  C’est scandaleux.


Par ailleurs, le terme «  d’énergie verte » est plus qu’ambigu. Si on parle climat, et c’est l’objectif que vous mettez en avant, les « énergies vertes » sont celles qui émettent peu de CO2.  Il se trouve que l’électricité de EDF est particulièrement peu carbonée.  Cette électricité « bas carbone » est même la seule chose que la France peut mettre en avant en matière d’exemplarité dans le cadre de la lutte contre le changement climatique.  Votre affirmation comme quoi « seulement 4% des Francais consomment de l’énergie verte » est donc complètement erronée.

Clairement, votre site web fait de la publicité mensongère

Ajout le 12/09/2018

Ils ont modifié le « se déplacer en vélo » par « vivre sans voiture ».

Mais ils n’ont rien changé d’autre...

« pan sur le bec » comme dit un hebdomadaire ;-)