Conférence-débat du 16 octobre 2018 15h
Centre parisien de l’Université de Chicago
La croissance économique, l’urbanisation, les changements rapides de mode de vie et la dynamique démographique en Afrique créent une demande toujours plus importante d’énergie. Alors que l’énergie est essentielle pour le développement
économique et améliorer la qualité de vie des populations, l’électrification et l’accès au service d’électricité progressent lentement.
L’enjeu est double : répondre aux besoins énergétiques actuels et futurs et orienter
le secteur énergétique dans une trajectoire de développement durable et sobre en carbone. Cela exige de développer un secteur énergétique et un système d’électrification viables aux plans social, économique et environnemental.
Alors qu’une majorité de la population du continent n’a toujours pas accès à
l’électricité, dans de nombreux pays du continent, les systèmes sont encore
défaillants, le coût de l’électricité élevé et les politiques peu lisibles. La Banque
Africaine du Développement estime à 60 à 90 milliards de dollars par an le coût de garantir l’accès universel à l’électricité d’ici 2025, la Banque prévoyant d’investir 12 milliards de ressources propres dans le financement de l’énergie durant la période 2015-2020. Comment attirer les financements vers ces marchés qui présentent de nombreux risques et incertitudes ? Quelle est l’échelle appropriée pour les infrastructures et les réseaux, entre projets locaux, nationaux ou de grandes régions ? Quel rôle pour les politiques de coopération européennes ?
Les contraintes du changement climatique mais aussi les problèmes sanitaires posés par la pollution (transports, industries, cuisine au charbon de bois, etc.) posent
la question de la place des énergies renouvelables dans le mix énergétique. Les pays producteurs d’énergie fossile ont-ils intérêt à se tourner vers des énergies demandant de lourds investissements ? La production d’énergie solaire peut-elle atteindre des niveaux compatibles avec les besoins ? Les réalisations récentes en matière d'énergie solaire peuvent-elles être généralisées ? Les engagements pris à la Conférence de Paris sur le climat sont ils en voie d’être tenus sur le continent ?
Telles sont quelques unes des questions qui seront abordées par nos intervenants et proposées à la discussion.
Programme
15h00 Accueil
15h20 Introduction
Jean-Yves AUTEXIER, Administrateur du Fonds de dotation
Galilée.
15h30 Comment répondre aux besoins énergétiques d'un continent
en croissance ?
Jean-Paul NGOUMOU, consultant, fondateur du cabinet OPA.
16h00 Discussion avec la salle
16h15 Les réalisations marocaines dans l'énergie solaire et l'avenir
des énergies renouvelables en Afrique.
Ahmed BAROUDI, directeur général de la Société
d'investissements énergétiques du Maroc.
16h45 Discussion avec la salle
17h00 L’électrification rurale au Togo : entre stratégies énergétiques et perception du développement.
Pierre LE FUR, géographe, spécialiste des questions de
développement.
17h30 Discussion avec la salle
18h00 Buffet dinatoire avec la Popote itinérante.
Inscription obligatoire : https://goo.gl/DLk44n
Plan d'accès
Bus 62 ou 89, arrêt Thomas Mann
Métro Ligne 14, arrêt Bibliothèque François Mitterrand
Le Fonds de dotation Galilée a comme objectif de contribuer au débat public et de favoriser la diffusion et la communication des idées sur les évolutions et les enjeux du monde contemporain. Les rencontres qu’il organise cherchent ainsi à faire
dialoguer acteurs, experts et chercheurs d’horizons géographiques et
professionnels différents et à confronter leurs analyses et expériences.
Contact : fondsgalilee@gmail.com
Nos invités
Jean-Paul NGOUMOU.
Ancien cadre dirigeant d’une grande société pétrolière française,
Jean-Paul Ngoumou
est aujourd’hui consultant, fondateur du cabinet OPA et intervient dans le conseil aux activités énergétiques en Afrique. Il est expert auprès du Forum de Paris.
Ahmed BAROUDI
Docteur en électronique et informatique industrielle (Lincs/Laboratoire CNRS). Ses travaux lui ont valu le Premier prix de l’innovation technologique Laboratoires-Industrie en France. Il est à présent directeur général de la Société d'investissements énergétiques (Maroc), dédiée au financement des filières des énergies renouvelables.
Elle est appelée à investir dans les projets visant à l’augmentation des capacités de
production au Maroc où fonctionne la plus grande centrale solaire d’Afrique.
Pierre LE FUR
Géographe, spécialiste des questions de développement.